CONCERT SUM 41 - KYO A ARRAS

Ce vendredi 8 juillet, je me suis rendu à Arras pour le concert cité en titre. Une frayeur puisqu'il pleuvait et que le concert risquait d'être annulé à cause de la pluie. Mais ouf il n'en fut rien.

Les fenêtres des bâtiments entourant la place étaient ouvertes, permettant aux enfants et petits enfants des bourgeois locaux d'assister à un concert, un verre à la main ou la clop tenue négligemment avec la main en arrière. On s'attendait presque à ce qu'ils nous balancent des cacahouètes .

Après avoir fait la traditionnelle queue pour investir la grand-place, nous avons pu assister à la prestation du régional de l'étape, le groupe BP ZOOM.

Ces petits jeunes avec leurs chansons aux titres pour les lycéens (des prénoms de filles, tout çà ...) étaient particulièrement motivés et ont  effectué une très bonne prestation rock and roll. Ils eurent une façon d'occuper la scène et de lancer les riffs de guitare qui a dû impressionner un des groupes qui ont suivi.

Je note surtout le bassiste qui mitraille le public de son instrument. Du show avec leurs petits moyens et les copains qui constituent le fan club, déroulant un drap sur lequel est peint à la bombe le nom du groupe. On espère les revoir en vedette, car ils ont cartonné.

Après l'attente du traditionnel changement de matériel entre les différents groupes, c'est au tour de SUM 41 de jouer . Ils sont égaux à eux-mêmes, à l'image qu'ils véhiculent dans leurs vidéos. Ce sont des déjantés qui assurent un spectacle de premier ordre, arrêtant de jouer brusquement pour reprendre ensemble au même moment. Pas un seul raté. Un occupation de la scène maximale par l'ensemble des membres du groupe. Un chanteur de petite taille qui court partout et pousse des cris, joue avec le public et le chauffe un maximum. Une imitation d'ELVIS PRESLEY qui tel FRANCK MICHAEL jette son foulard au public à la fin ainsi que le coussin lui servant à avoir un ventre bedonnant.Et le chanteur pour le dernier titre qui échange sa place avec le batteur. Tout celà pour accompagner l'énergie de leur musique. Je n'ai pas regretté de venir les voir.

C'est alors qu'est venu le tour de KYO. J'ai alors compris pourquoi les fans de SUM 41 sont partis à la fin de leur prestation. Autant le public de SUM 41 sent la sueur, la vraie, celle du rockeur qui se défonce en concert, autant le public de KYO sent le parfum de gonzesse. Les pisseuses criant "BENOÏT? BENOÏT, JE SUIS ICIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII" et l'agitation de petits gadget ornés de fibres optiques multicolores me faisaient de suite penser à un clonage de concert de Patrick Bruel au mieux de sa forme à la fin des 80's et du cirque Arlette Gruss.

De plus, ces petits qui tendaient leur main en l'air en imitant les cornes du diable, oubliant que ce geste à l'origine était un signe de reconnaissance entre les fans de hard rock, donc rien à voir avec un groupe pour minettes pisseuses, ça achève.

Un groupe qui ne bouge pas sur scène (ou à peine pour saisir leur bouteille d'eau), un son hyper trop puissant par rapport à leurs prédecesseurs et des jeux de lumières omniprésents, trop aveuglants ne permettant de ne les voir qu'à contre-jour n'ont pu masquer la faiblesse de leur prestation. Autant rester chez soi et allumer la chaîne hifi à fond, jouer avec l'interrupteur de la lumière (jour - nuit comme jacquouille la fripouille) et vous assistez au concert en économisant 30 €.

KYO ne vaut vraiment pas la peine d'être vu en concert.

On ne m'y reprendra plus.